En 2014, nous découvrons que Philippe Nguyen Thanh avait complètement délaissé la police municipale, ce service essentiel à la tranquillité publique des Vernonnais, créé par Claude Lacout sous le mandat de Jean-Luc Miraux : pas de matériel, pas de maintenance de la vidéoprotection qui ne fonctionnait plus, absence de stratégie et de chef, travail en silo, pas d’ordres de service. Les policiers municipaux étaient même considérés comme de simples gardes champêtres de l’aveu même du premier magistrat de l’époque ! Notre premier acte a donc été de rétablir le système des caméras et de permettre le partage des images avec le commissariat de Vernon (partage avec les policiers qui avait été refusé par idéologie jusqu’alors bien que la préfecture le demandait). Une stratégie territoriale est aussitôt mise en œuvre en partenariat avec le préfet, la procureure de la République, les équipes pédagogiques des écoles, collèges et lycées publics et privés, les bailleurs sociaux, les pompiers, les commerçants et les associations d’aide aux victimes. Axée sur le déploiement de la vidéoprotection, la présence accrue dans tous les quartiers de la police municipale avec l’augmentation de leur effectif (de 6 agents en 2014, ils sont 11 aujourd’hui), les groupes de travail partenariaux, cette stratégie a permis en 6 ans une baisse continue de la délinquance : les citoyens sont moins touchés, les commerçants sont moins impactés, et la police a fait de la lutte contre les rodéos sauvages, l’occupation des halls d’immeuble et la lutte contre les violences conjugales, une priorité.
Ainsi, très concrètement, et en s’appuyant sur les données fournies par la police nationale chaque année, sur la période 2013-2019, les résultats obtenus sont significatifs et nous pouvons dresser le constat de la baisse enregistrée dans le domaine de la délinquance de proximité (vols avec violence sur la voie publique, cambriolages, vols d’automobile, vols à la roulotte et d’accessoires sur véhicules, vols de deux roues, vols à la tire, dégradations et incendies volontaires). De 567 faits constatés en 2013, en fin de mandat de Philippe Nguyen Thanh, ils sont passés à 360 en 2019, soit une baisse de 37% des faits constatés en un mandat. Mieux, sur les deux dernières années (2018 et 2019), la délinquance générale baisse de 12%.
La mise en place de cette nouvelle politique de sécurité offensive a porté ses fruits : création d’une brigade canine avec bientôt l’arrivée d’un deuxième chien ; création d’une brigade fluviale qui permet de lutter contre les nuisances sur la Seine pour les riverains ; multiplication des moyens de légitime défense avec l’armement de la police municipale ; déploiement de près de 60 caméras dans tout le centre-ville, autour des établissements scolaires et des lieux très fréquentés, dont une dizaine de caméras nomades installées en fonction de l’actualité ou pour lutter contre l’insécurité routière ; mise en œuvre d’horaires élargis de la police municipale ; et aussi la bonne politique partenariale entre l’Etat, la Justice, les bailleurs, la Mission Locale, l’Education nationale, l’hôpital, les associations d’aide aux victimes et la ville.